Le Off, c’est un peu la petit cadeau de la fin du mois, pour partager et archiver les bonnes découvertes.
Pour cette première playlist, nous allons voyager et danser au son de quelques artistes de divers horizons et aux influences multiples.
Nous irons bouger sur les sonorités traditionnelles cap-verdiennes mélangées à de l’électronique moderne avec Dino D’Santiago. Puis nous partirons entre Bristol et Berlin pour rendre visite à Henry Green, jeune producteur de 22 ans, un peu perdu dans ses choix de vie, ils nous emmène dans un espace réconfortant et chaud afin de tenter de calmer la frustration ambiante.
Restons alors un moment en Angleterre et plus précisément dans le sud de Londres où l’on retrouve Santino Le Saint, modèle et musicien. Avec ses influences soul, RnB, Trap et Hip-Hop, on aurait tendance à le ranger dans la catégories des “gesticulateur sonores“, mais il n’en est rien. Le Saint nous dit qu’il n’en est pas un, et le RnB se transforme en riff de heavy-rock. Surprise et interêt : savant mélange pour un décollage réussi.
Premier arrêt : Sydney chez celui que l’on appel Cabu, producteur de musique électronique aux influences manifestes de Ta-Ku, Tom Misch, ou Kaytranada, et qui nous affirme que c’est bien tout ce dont il à besoin…
Dirigeons-nous si vous le voulez bien maintenant vers un territoire plus froid en rendant visite au producteur islandais Olafur Arnalds. Il est accompagné du chanteur américain RY X pour nous présenter leur dernière collaborations aux allures de rêve éveillé dans une ambiance feutré où chaque mouvement rythmique est un battement de coeur dans un monde qui en a de moins en moins. Notons au passage le travail d’image du photographe Matthew Thorne, et à la réalisation du clip.
Enfin, le voilà, le climax du voyage, le sommet de la parabole. Et c’est Bicep, un duo de producteurs Irlandais qui vont être les commandants de bords de ce moment aux allures de fausse nostalgie, d’élan de motivation et surtout de plaisir simple. Comme si le maintenant était figé à jamais. Comme si la fin n’était plus qu’un concept, entrainé par les battements et les arythmies percussives.
On appréciera aussi se laisser enfermer dans l’univers visuel conçu pour ce titre par Mark Jenkin, magicien expert dans le domaine de la vidéo expérimentale et poétique.
Ouf, un petit tour par le Liban et on rentre. C’est le groupe Mashrou’Leila qui sera notre guide à Beyrouth en nous faisant part de leur amour et de leur désolation pour leur ville et leur pays. Chanté en arabe, on découvre une langue musicale qui n’est pas uniquement faite pour la tradition et “les divas et les voix de velours“ sur un air de rock alternatif frais et motivant.
Allez…“choukran bezaf“, direction la saison des pluies. Où nous irons sous les gouttes délier un peu les hanches et les pieds avec le folk/RnB hispano-colombo-vénézuélien de Çantamarta. Et comme si ce n’était pas encore assez d’influences, écoutons la version remixée par le DJ allemand Daniel Haaksman, spécialiste des musiques sud-américaines. Avec ça, si on à pas un vrai sale temps d’automne pluvieux je sait pas ce qu’il faut.
The Marias nous répondra “bop it up“, un façon de dire “fuck it“, de s’en foutre et de juste surpasser toute sensations d’insécurité et d’inconfort. Un message retranscrit à merveille dans une ambiance chaleureusement repoussante, sensuelle et sombre aux allures de dernier recours sur un fond de sub ultra lourds. Un vrai régal.
Mais restons encore un peu aux États-Unis et dans une ambiance similaire plus mainstream. En effet, les chanteurs The Weeknd et Kendrick Lamar signent un morceau félin et charismatique, et ça tombe bien parce qu’il fait parti de la BO du film Black Panther. On appréciera d’ailleurs le clip aux airs de jeux videos de années 2000, glitché, retrowave et presque abstrait. Ce morceaux est définitivement inscrit dans quelque chose de connu et de pop en y apportant de la substance et une forme nouvelle encore indéfinissable.
Indéfinissable, comme l’est l’univers de ce dernier groupe avec lequel nous finirons notre voyage. Mesdemoiselles, si vous voulez avoir l’amabilité de nous faire atterrir en douceur de notre voyage musical de ce mois-ci…
C’est La Femme et son Paradigme qui viendra en fanfare pour dépeindre certaines de nos représentations et visions du monde, car “pendant la nuit, les masques tombent pour célébrer le néant et la folie“.
Il fallait au moins ça pour se préparer au mois de Novembre.
Attention, extinction des feux…
Lucien
“pendant la nuit, les masques tombent pour célébrer le néant et la folie“... playlist universelle ... sons, images, mots ( écrits , rythmés, dansés ...), illustrations ... tout se combine pour nous permettre, comme dans un rêve, de voler d'un lieu à l'autre à notre recherche. Tu as raison, il nous fallait " le off octobre 20 " pour nous préparer à Novembre ... et y survivre ! Respect l'Artiste ! Lucien